Comment conjuguer droit à l'enfant et droits de l'enfant lorsque les parents sont en situation de fragilité et notamment en situation de handicap intellectuel ?
Telle a été la question posée lors des journées d'études sur le thème "Parents fragiles, liens fragiles?", organisées les 9 et 10 octobre 2014 par l’APEMH (Association des parents d’enfants mentalement handicapées).
"Toute personne a le droit à l’auto-détermination", a rappelé Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration, citant la convention ONU des droits des personnes handicapées, ratifiée par le Grand-Duché de Luxembourg. "Personne n’a donc le droit d’interdire à quelqu’un d’autre d’avoir un enfant".
Toutefois, afin d’éviter que ce droit à l’auto-détermination n’enfreigne sur le droit des enfants à avoir des parents qui remplissent au mieux leur fonction parentale, le travail des professionnels est particulièrement important. Il importe d’accompagner et de soutenir les personnes concernées, d’assister sans se substituer.
L’inclusion des personnes en situation de handicap figure parmi les objectifs prioritaires du gouvernement luxembourgeois. L’objectif est de simplifier la vie quotidienne des personnes handicapées, de leur permettre de participer pleinement à la vie de la société et de mener une vie aussi autonome que possible.
En sa qualité de ministre à la Grande Région, Corinne Cahen a finalement souligné l’intérêt que représente ce type de colloque en promouvant l’échange d’expérience au niveau international. En effet, le colloque s’inscrivait dans le projet “Sophia-Lorraine”, projet Interreg cofinancé par le Ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région et qui regroupe des partenaires de la Lorraine, de la Wallonie et du Luxembourg.