Conférence "Ma volonté en fin de vie…et avant"

Le 13 novembre a eu lieu la conférence "Ma volonté en fin de vie…et avant" en présence de la ministre de la Famille et de l'Intégration, Corinne Cahen, et du Vice-Premier ministre, ministre de la Santé, Étienne Schneider.

  1. ©MFAMIGR

    Discours de Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l'Intégration
  2. ©MFAMIGR

    Discours d'Étienne Schneider, Vice-Premier ministre, ministre de la Santé

Toute personne, à tout âge, malade ou bien portante, s'interroge à un moment donné sur sa fin de vie et souhaite garder le pouvoir d'en décider librement. Le Luxembourg, de par sa législation, offre à chaque citoyen la possibilité d'exprimer sa volonté, en participant activement et en pleine connaissance à la décision des conditions, dans lesquelles il souhaite mourir.

La conférence s'est inscrite dans le cadre du 10e anniversaire des lois relatives aux soins palliatifs et à l'euthanasie, ainsi qu'au développement du futur  "plan national fin de vie". Ce plan touchera notamment les domaines du respect du choix de la personne, des inégalités d'accès aux soins de fin de vie, de la formation du personnel de santé, de la mise en réseau, tout comme de la transparence et de la documentation des pratiques.

Étienne Schneider et Corinne Cahen ont souligné que dans une société moderne, la volonté de l'individu et ses choix devaient absolument être respectés. Les ministres ont insisté sur le fait qu'il n'appartenait ni à autrui, ni à une idéologie quelconque, d'imposer la façon dont on veut mourir. C'est un droit fondamental.

Les exposés du Dr. Dominique Lossignol "Soins palliatifs et euthanasie: possibilités et limites chez la personne démente" et du Dr. Philippe Lebecq "Trois lois dans le cadre de la fin de vie:  Souffre-t-on encore ?" ont approfondi la réflexion collective. Ainsi, la conférence avait pour objectif non seulement d'informer et de sensibiliser les participants sur leurs droits et les options qui sont à leur disposition, mais également de former les professionnels sur des connaissances nouvelles et de lancer des discussions sur les possibilités et limites des lois relatives à la fin de vie.

 Les lois relatives à la fin de vie

Le Luxembourg est l'un des trois pays en Europe autorisant l'euthanasie, à côté des Pays-Bas et de la Belgique.

La fin de vie au Luxembourg est encadrée par 3 lois:

  1. La loi du 16 mars 2009 relative aux soins palliatifs, à la directive anticipée et à l'accompagnement en fin de vie a mis en place le principe de l'accès aux soins palliatifs pour toute personne en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause. Elle encadre non seulement le droit aux soins palliatifs mais également les formalités relatives à l'expression de la volonté de la personne en fin de vie et de la directive anticipée. De plus, elle porte création du congé pour l'accompagnement des personnes en fin de vie.
    Cette loi a fait l'objet de précision par le biais de règlements d'exécution, tels que par exemple tout récemment, le règlement grand-ducal du 8 février 2019 relatif à l'organisation de formations en soins palliatifs et en accompagnement de fin de vie pour les médecins, les autres professions de santé et le personnel d'encadrement des services pour personnes âgées.

  2.  La loi du 16 mars 2009 relative à l'euthanasie, au suicide assisté et aux dispositions de fin de vie a mis en place des règles relatives à la demande d'euthanasie ainsi qu'à l'assistance au suicide, précisant les conditions qui permettent d'avoir recours à ces actes.
    Cette loi a également mis en place la Commission nationale de contrôle et d'évaluation qui examine le document de déclaration officielle dûment complété et communiqué par le médecin.

  3.  Dans ce contexte, il convient encore de citer la loi du 24 juillet 2014 relative aux droits et obligations des patients, qui précise les relations entre les patients et les prestataires de soins de santé et met l'accent sur la prise en compte de la volonté des patients par la nomination d'une personne de confiance.

Brochure "Ma volonté en fin de vie"

À la veille du 10e anniversaire de l'adoption des lois relatives à la fin de vie, le ministère de la Santé et le ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région ont édité la brochure "Ma volonté en fin de vie", élaborée en étroite collaboration avec les partenaires.

La brochure vise à informer de façon impartiale les citoyens sur les lois encadrant la fin de vie et les options qui sont à leur disposition. Dans l'objectif de faire respecter la volonté d'une personne en fin de vie, même si elle ne peut plus s'exprimer, une partie de la brochure est constituée de formulaires de "directive anticipée" et de "disposition de fin de vie", qu'elle pourra utiliser afin de documenter ses choix.

La brochure a été diffusée largement, notamment auprès des professionnels de la santé et dans les institutions du secteur "personnes âgées". Elle est également disponible sur les sites Internet du ministère de la Santé et du ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région.  

 

Communiqué par le ministère de la Santé et le ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région

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