The European Meeting of People experiencing Poverty: Social Convergence in the EU

Du 19 au 20 novembre, la 14e édition du ‘European Meeting of People experiencing Poverty’ a été organisée par l’EAPN avec le soutien de la Commission européenne, de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE et par le Fonds EAPN au sein des Ateliers des tanneurs à Bruxelles.

Quelque 170 personnes provenant de tous les pays de l’UE (excepté de la Slovénie et de la Chypre) y ont participé. Les délégations de la Norvège, de l’Islande, de la Macédoine et de la Serbie étaient aussi de la partie. Chaque pays avait un stand où il pouvait y présenter la situation de pauvreté dans son pays.

Selon Fintan Farell, directeur par intérim de l’EAPN, l’objectif de la réunion est de communiquer les uns avec les autres sur le problème de la pauvreté et de mettre des visages sur des personnes en situation de pauvreté.

Selon une secrétaire d’État des Pays-Bas, la pauvreté sera un sujet très important pour la future Présidence hollandaise.

Dominique Faber du ministère de la Famille et de l’Intégration y a fait un discours en tant que représentante de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE. D’après elle, la Présidence luxembourgeoise a comme objectif le renforcement de l’Europe sociale, ainsi que l’établissement des valeurs sociales communes pour l’Europe.

Concrètement, il s’agit de combattre la pauvreté, l’exclusion sociale et le sans-abrisme. Oubliez l'image romantique du clochard parisien solitaire. Aujourd'hui, des familles entières avec de petits enfants vivent dans des abris de fortune. Nous devrions avoir honte! Cette situation n’est pas digne d'une Union européenne moderne, a-t-elle lancé. Pour prévenir le sans-abrisme, Dominique Faber a jugé qu’il fallait faire preuve de créativité: Il est nécessaire de construire plus vite et moins cher, sans perte de qualité. Dans ce cadre, elle a parlé du projet pilote luxembourgeois ‘Housing first’ qui propose à des personnes sans abri ou sans logement de longue durée un logement ainsi qu’un soutien à la stabilisation et la réinsertion.

Dominique Faber a indiqué que pour la Présidence luxembourgeoise il est aussi important de garantir à toute personne un travail avec un salaire décent. De plus, il est nécessaire de permettre à toute personne en situation de pauvreté, y compris aux enfants, l’accès aux divers services offerts par la communauté, mais aussi à la vie culturelle et sportive. À cet effet, certaines pistes sont envisagées comme celle de créer une sorte de passeport culturel qui donnerait accès à tous les événements culturels pour un très faible coût ou gratuitement.

Tout au long de l’événement, des workshops ont été organisés afin de permettre aux participants d’y échanger leurs problèmes et solutions. Ainsi par exemple, les Écossais expliquaient que dans leur pays, le grand problème était le manque de nourriture. Un membre de la délégation norvégienne a, quant à lui, expliqué que l’abus sexuel, aussi bien des hommes que des femmes, peut avoir un lien avec la pauvreté. D’après la délégation luxembourgeoise de l’EAPN, les personnes au Luxembourg sont confrontées à beaucoup d’obligations, comme celle de maîtriser plusieurs langues pour pouvoir trouver un travail. Selon elle, les personnes y souffrent surtout d’un manque de stabilité, dans ce sens que les employeurs offrent de moins en moins de CDI. Or, sans CDI, il est d’après elle très difficile d’obtenir un contrat de location d’un logement. La délégation luxembourgeoise de l’EAPN a en outre estimé qu’un des plus grands problèmes au Luxembourg est celui du prix des logements qui y est très élevé, mais aussi celui du nombre insuffisant de logements sociaux. 

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